Offre de stage M1/M2 – Projet de recherche collaborative à La Fabrique-Marseille

Offre de stage M1/M2 de 3 mois dans le cadre d’un projet de recherche collaborative et multimédia à La Fabrique des Ecritures (CNE-CNRS). Deadline pour envoyer une candidature : le 1er novembre 2021. 

OFFRE DE STAGE MASTER

Projet de recherche collaborative et multimédia en SHS à La Fabrique des Écritures (Centre Norbert Elias- CNRS)

Présentation

La Fabrique des Écritures est un lieu de création rattaché au Centre Norbert Elias (Unité Mixte de Recherche 8562 CNRS/EHESS/AMU/UPAV) dédié aux écritures sensorielles en sciences sociales. Anthropologues, sociologues, historiens, et linguistes sont engagés dans la réalisation de documentaires filmiques ou sonores, de parcours muséaux, de livres comme des portfolios, des romans graphiques ou des bandes dessinées. Ils attachent une attention toute particulière à la description et la mise en récit de leur travail d’enquête sur le terrain ou en archives. Ils disposent d’un environnement technologique et intellectuel original sur le campus de l’EHESS Marseille situé à la Vieille Charité.

Le CNE est partenaire du projet européen de recherche participative Collaborative Engagement in Societal Issues (COESO) consacré au développement de la démarche de Science Citoyenne dans les sciences humaines et sociales (SHS). Le projet réunit 15 partenaires de 6 pays Européens et est financé par la Commission Européenne dans le cadre de l’appel H2020-Swafs (Science with and for society). COESO s’inscrit dans une double démarche. D’une part, il offre le cadre de développement de projets participatifs pilotes relevant de disciplines SHS différentes (histoire, philosophie, science politique, sociologie et anthropologie) et impliquant artistes, journalistes, acteurs associatifs ou encore collectivités territoriales. D’autre part, il prend ces collaborations comme objet d’étude pour aider au développement d’une plateforme numérique soutenant la mise en œuvre de projets collaboratif de Science Citoyenne en SHS.

Dans le cadre du déploiement des espaces d’apprentissage collectifs (Mutual Learning Exercices) du projet européen COESO, vous devrez participer à l’organisation d’une école thématique autour des sciences citoyennes, de l’engagement et de la collaboration multimédia entre le monde de la recherche et différents acteurs et actrices de la société civile. L’objectif principal du poste est de participer à la conception, organisation et valorisation du premier Mutual Learning Exercise suivant une démarche collaborative qui met en relation les différents partenaires du projet européen. En particulier, la personne recrutée sera amené à réfléchir collectivement au développement de pratiques d’échange et de création multimédia entre les chercheur-ses, les journalistes, les ONG et les associations partenaires du projet qui participeront à la première MLE en janvier 2022. Concrètement, la personne recrutée devra participer à la gestion et à l’organisation logistique de cette première rencontre. La personne choisie devra être bilingue anglais-français.

Missions

Vos missions principales seront les suivantes :

·   Collaboration dans la préparation du dispositif d’apprentissage transmédia Mutual Learning Exercise (MLE)en lien avec Camilo Leon-Quijano, le coordinateur du MLE.

·       Organisation logistique, gestion et appui organisationnel dans la mise en place du premier MLE à Marseille qui aura lieu du 19 au 22 janvier 2022.

·       Participation au projet de création multimédia prévu dans le cadre du MLE.

·       Échange, gestion et coordination avec les partenaires européens du projet COESO.

·       Participation aux activités de création et recherche au sein de La Fabrique.

Profil recherché

Étudiant-e en Master 1 ou Master 2 en sciences humaines et sociales avec une appétence particulière pour les méthodes participatives en sciences sociales, les humanités numériques et la création multimédia. Il est indispensable d’être bilingue anglais-français. La personne recrutée doit pouvoir travailler en équipe et doit pouvoir maîtriser des outils de gestion en ligne (ex. Google Drive, Google Docs, Excel, Word, Framadate, Zoom…). Des compétences en captation vidéo, son ou photographie seront bien appréciées.

Conditions de candidature

Pour soumettre sa candidature, l’étudiant-e doit envoyer au plus vite une

–   lettre de motivation (1 page max. avec des liens éventuels vers leurs travaux ou réalisations multimédia).  

–   et un CV

en un seul mail adressé à coesolafabrique@gmail.com

Pour toute question vous pouvez contacter camilo.leonquijano@ehess.fr.  

Deadline : 1 Novembre 2021

Conditions d’emploi et de rémunération

Coordinateur du projet de stage : Camilo Leon-Quijano

Le stage se déroulera sur une durée de 3 mois à partir du 1 décembre 2021 (20-30h/semaine). Un investissement particulièrement intense est prévu pour les mois de décembre et janvier dans le cadre de la mise en place du MLE. Le/la stagiaire sera accueilli-e à La Fabrique des Écritures, au sein du Centre Norbert Elias. Les locaux sont situés au Centre de la Vieille Charité à Marseille.

Les stagiaires bénéficient d’une gratification selon le barème en cours dans l’administration publique française :

https://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/vosdroits/F32131#Ref.–

Camilo León-Quijano

CNRS/COESO

Postdoctoral Researcher

Centre Norbert Elias / La Fabrique des Écritures (B. 347)

2 Rue de la Charité, 13002 Marseille 

Photographer – www.camilo-leon.com
+33 669150949 

Offre de poste : Chargé.e de mission recherche – Mouvement Associatif Hauts-de-France

Un poste de chargé.e de mission recherche en CDI au sein du Mouvement Associatif Hauts-de-France se libère au 9 avril.
Une bonne connaissance du secteur associatif mais aussi du milieu académique régional est attendue.
Cette offre d’emploi pourra susciter l’intérêt de candidat.es niveau master mais aussi doctorat en science politique, sociologie, histoire ou géographie.
Les candidatures sont attendues pour le 31 mars et vous trouverez les détails de la fiche de poste en pièce jointe.

Monogramme-bleu-rvb

Camille Mortelette Chargée de mission Recherche et développement – Le Mouvement Associatif Hauts-de-France
07 83 00 09 88

https://lmahdf.org/mission-recherche-et-developpement/

Virtual Internship in the Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI)

The Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI) is an independent international institute whose core mission is to undertake research and activities on security, conflict and peace. Established in 1966, SIPRI provides data, analysis and recommendations, based on open sources, to policymakers, researchers, media and the interested public. SIPRI provides excellent opportunities for scientific and personal development.

An internship at SIPRI provides an opportunity to learn about the institute’s work.

Interns from around the world are given the chance to assist in SIPRI’s research, under supervision, within its various research programmes. They may also have the opportunity to conduct some of their own research during their internship.

Until further notice, due to the coronavirus pandemic (COVID-19), SIPRI is only able to offer virtual internships, without the possibility of being physically present at SIPRI.

Internship positions are normally offered for periods of a few months during the academic year. Positions are granted on the basis of the applicant’s academic background and university study programme, as well as the relevance of the applicant’s research to SIPRI’s current research programmes.

How to apply

Applications for internships at SIPRI should be submitted via the “Apply” button at the bottom of this page. Applications will only be accepted in this way.

In the application form, the applicant will be asked to indicate in which of SIPRI’s research programmes he or she would be most interested in.

The application should also include information about academic background, current study programme, the period of time that she/he would like to spend with SIPRI, and a complete CV.

Contact person

URL to this page
https://web103.reachmee.com/ext/I021/1690/main?site=7&validator=9c16162aeec1b1c78db51d0c3e4163a1&lang=UK&rmpage=job&rmjob=8&rmlang=UK

To apply : https://www.sipri.org/about/vacancies

2ème Offre d’emploi d’ingénieur-e contractuel-le au CURAPP-ESS (5 mois)

Descriptif du poste
Le Centre Universitaire de Recherches sur l’Action Publique et le Politique, unité mixte de recherche du CNRS et de l’Université de Picardie J. Verne, recrute un ingénieur en contrat CDD de 5 mois pour contribuer à une enquête par entretiens et à son exploitation.
Le poste est à pourvoir au 1er janvier 2021.
Une partie du travail sera à réaliser dans la région de Poitiers.
Contexte
La personne recrutée participera au projet Générations, conduit par Bertrand Geay avec le soutien du Ministère de la Culture et qui porte sur la socialisation culturelle et morale des enfants, en prenant appui sur deux études longitudinales en cascade autour de l’âge-pivot de 10 ans.
Profil
Etre titulaire d’un master de sciences sociales.
Mission
La personne recrutée travaillera sous la responsabilité scientifique de Bertrand Geay.
Les travaux à réaliser seront de trois types :

  • 17 entretiens semi-directifs auprès d’adultes âgés de trente ans et déjà rencontrés lorsqu’ils avaient 10 ans.
  • Transcription de 20 entretiens semi-directifs.
  • Rédaction de fiches synthétiques sur les 20 entretiens.
    Compétences souhaitées
    -Maîtrise de la technique de l’entretien semi-directif.
    -Connaissances en sociologie de l’enfance, de la jeunesse et de la socialisation.
    ‐Autonomie, rigueur, esprit critique.
    -Esprit de synthèse.
    ‐Connaissance courante du français (lu, écrit et parlé).
    -Aptitude au travail en équipe.
    Rémunération
    Salaire : 2071,22 € brut par mois (net autour de 1600 €).
    Date limite de dépôt des candidatures
    15 novembre 2020.
    Contact
    Envoyer votre candidature (cv et lettre de motivation) par courriel à Bertrand Geay (bertrand.geay@upicardie.fr).

Offre d’emploi d’ingénieur contractuel CURAPP-ESS (5 mois)

Descriptif du poste
Le Centre Universitaire de Recherches sur l’Action Publique et le Politique, unité mixte de recherche du CNRS et de l’Université de Picardie J. Verne, recrute un ingénieur en contrat CDD de 5 mois pour contribuer à une enquête par entretiens et à son exploitation.
Le poste est à pourvoir au 1er janvier 2021.
Une partie du travail sera à réaliser dans la région de Poitiers.
Contexte
La personne recrutée participera au projet Générations, conduit par Bertrand Geay avec le soutien du Ministère de la Culture et qui porte sur la socialisation culturelle et morale des enfants, en prenant appui sur deux études longitudinales en cascade autour de l’âge-pivot de 10 ans.
Profil
Etre titulaire d’un master de sciences sociales.
Mission
La personne recrutée travaillera sous la responsabilité scientifique de Bertrand Geay.
Les travaux à réaliser seront de trois types :

  • 17 entretiens semi-directifs auprès d’adultes âgés de trente ans et déjà rencontrés lorsqu’ils avaient 10 ans.
  • Transcription de 20 entretiens semi-directifs.
  • Rédaction de fiches synthétiques sur les 20 entretiens.
    Compétences souhaitées
    -Maîtrise de la technique de l’entretien semi-directif.
    -Connaissances en sociologie de l’enfance, de la jeunesse et de la socialisation.
    ‐Autonomie, rigueur, esprit critique.
    -Esprit de synthèse.
    ‐Connaissance courante du français (lu, écrit et parlé).
    -Aptitude au travail en équipe.
    Rémunération
    Salaire : 2071,22 € brut par mois (net autour de 1600 €).
    Date limite de dépôt des candidatures
    15 novembre 2020.
    Contact
    Envoyer votre candidature (cv et lettre de motivation) par courriel à Bertrand Geay (bertrand.geay@upicardie.fr).

Offre d’emploi : Chargé-e d’études qualitatives / Enquêteur-trice GISCOP Vaucluse

Ci-dessous une offre d’emploi d’enquêteur/trice au Groupement d’Intérêt Scientifique sur les Cancers d’Origine Professionnelle dans le Vaucluse (GISCOP 84), désormais disponible sur Calenda : https://calenda.org/809182.

Il s’agit de deux postes, très “ouverts”. Donc, si votre profil correspond, n’hésitez pas à candidater !

Bourse d’étude au Canada

2325 Rue de l’Université, Ville de Québec, QC G1V 0A6, Canada

Email: universitelavalcanada71@gmail.com

Par l’intermédiaire de la direction régionale des bourses étrangères canadienne, le secrétariat d’état à l’étude et à la recherche de l’Université Laval lance un appel à la candidature pour 500 bourses d’études canadiennes au titre de l’année académique 2020-2021. Ces bourses sont destinées aux ressortissant-es des pays de la catégorie A (pays industrialisés européens, et extra-européens) et ceux des pays de la catégorie B (pays en développement, du tiers monde et extra -européens) ; elles doivent leur permettre de poursuivre leurs études, de parfaire leurs connaissances pour les travaux de recherches dans les domaines auxquels l’Université Laval accorde une attention particulière.

SPÉCIFICITÉ DE LA BOURSE:

– L’Université Laval entend faciliter l’immigration aux personnes désireuses de poursuivre leurs études et d’obtenir des diplômes d’état canadiens.

– Les candidat-es retenu-ss au terme de la sélection de candidatures seront inséré-es, outre leurs études, dans les secteurs sensibles de la vie économique et sociale du Canada : santé, droit, diplomatie, communication, finance, énergie, industrie, transport, agriculture… Cette option de l’Université Laval vise à donner une aptitude professionnelle aux boursier-es pour pouvoir travailler s’ils le désirent au Canada à la fin de leur formation.

DURÉE DE LA BOURSE : Les bourses couvrent la période d’un cycle de formation ou 6 semestres, voire plus.

FRAIS DE VOYAGE : Les billets d’avion aller-retour (Provenance – Canada/ Québec), sont pris en charge par la direction régionale des bourses étrangères canadienne.

Conditions préalables à la candidature : en règle générale, les candidat-es aux bourses étrangères canadiennes doivent :

– Avoir au maximum 18 ans à 55 ans ;

– Comprendre et parler correctement l’une des langues d’enseignement au Canada (Anglais, Français, Espagnol, Allemand, Italien) ;

– Avoir un diplôme équivalent au brevet d’étude de premier cycle d’enseignement, au baccalauréat ou au brevet d’aptitude professionnelle des pays de l’Union européenne.

PROCÉDURE DE SÉLECTION :

– Veuillez faire votre demande de bourse en voyant par email  votre nom, prénom, pays, ville , adresse, niveau d’étude et numéro de téléphone  en réclamant le formulaire d’inscription à remplir  ; à envoyer à l’adresse email de notre secrétariat : universitelavalcanada71@gmail.com

NB : Vous pouvez partager ce message avec  vos amis étudiants ou étudiantes qui ont des difficultés pour poursuivre leurs études à cause des moyens financier. Bonne Chance.

2325 Rue de l’Université, Ville de Québec, QC G1V 0A6, Canada
Email: universitelavalcanada71@gmail.com

1. Portrait synthétique des répondants à l’enquête sur le confinement

Envoyé en premier lieu à l’ensemble des étudiants du département de Sciences sociales à partir du 8 avril, le lien vers l’enquête en ligne est resté actif un mois, avec une relance à mi-parcours. Il a été transmis aux mêmes périodes, par l’intermédiaire de collègues, aux étudiants des autres départements de philosophie, sciences de l’éducation et psychologie composant l’UFR SHSP, et plus marginalement aux étudiants d’autres UFR (lettres, arts, droit, sciences, notamment). À la date de clôture de la phase de collecte, on dénombrait 671 répondants. L’échantillon est substantiel mais ne saurait être tenu pour représentatif : compte tenu des choix et modes de passation, certaines composantes sont fortement surreprésentées par rapport à la composition des étudiants de l’UPJV, comme les sciences sociales [1] (27%), la psychologie (31%) et les sciences de l’éducation (12%) (graphique 1). Ce biais d’échantillonnage est lié tout d’abord aux choix et modes de diffusion : listes officielles constituées sur moodle et relances directes par les enseignants pour la mention sciences sociales (tous niveaux d’études confondus) et pour la mention sciences de l’éducation en L1 dans laquelle les enseignants sociologues, ethnologues ou démographes interviennent (enseignements de portail L1), alors que seuls certains enseignants ont été sollicités et ont collaboré à l’enquête dans d’autres composantes, sur la base de réseaux d’interconnaissance entre enseignants. Ce choix a été délibéré, pour faciliter la passation et ne relève en aucun cas d’une logique de mise à l’écart de certaines disciplines ou organisations de l’UPJV.  Il se peut également que le lien ait été diffusé par les étudiants eux-mêmes, via leurs réseaux sociaux.

Graphique 1. Composante ou UFR d’inscription des répondants

L’inégale familiarité des étudiants vis-à-vis des enquêtes par questionnaire peut également expliquer ces différences d’effectifs de répondants : par exemple, les étudiants de sciences sociales (ou de psychologie) sont très familiers de ce format et ont pu y trouver un intérêt pédagogique plus évident que ceux d’autres départements.

En revanche, aucune explication simple, complétant celle de la féminisation des filières en sciences humaines (environ 70% à l’échelle nationale[2]), ne permet d’interpréter, à ce stade de l’analyse, l’énorme surreprésentation des femmes : elles représentent 82% de l’échantillon.

Autre biais caractéristique de ce type d’enquête réalisée par des enseignants en direction des étudiants, pour laquelle la participation est fondée sur la base du volontariat : il est plus que probable que ceux qui ont répondu sont ceux qui sont le plus en prise avec l’institution ; ceux qui ont pu et su maintenir leur implication dans les études. L’enquête laisse donc dans l’ombre les étudiants les plus désaffiliés.

En termes de niveau d’inscription (graphique 2), les étudiants de licence – presque tous en formation initiale – représentent 78 % de l’échantillon, les licence 1 constituant à eux seuls un tiers des répondants.

Graphique 2. Niveau d’inscription des répondants

Certes, ce premier cycle de formation présente les effectifs les plus importants. Néanmoins, que les étudiants de licence aient répondu si nombreux est une satisfaction, puisqu’ils sont souvent considérés comme ayant le lien le plus fragile à l’institution universitaire. A défaut d’être représentative des étudiants de l’UPJV dans leur ensemble, la population étudiée est suffisamment variée pour permettre de saisir nombre d’enjeux relatifs au confinement et à l’enseignement à distance. Le constat général, détaillé dans cette synthèse, est le fort contraste entre les situations moyennes ou très fréquentes et celles de marges, numériquement plus ou moins importantes, qu’il ne faut pas exclure de l’analyse. A titre d’illustration : si l’essentiel des étudiants de l’UPJV est globalement bien équipé d’un point de vue informatique et a un accès convenable voire bon à internet, quelques-uns travaillent exclusivement sur leur téléphone portable et n’ont qu’un accès intermittent à internet. Nous y reviendrons.

Les variables sur les origines sociales (profession du père et de la mère) sont imparfaitement renseignées : l’information sur la profession du père est manquante pour un quart des cas, cette proportion étant de 17% pour la profession de la mère.

Avant de rentrer dans le vif du sujet, brossons un très schématique portrait de la population des étudiants ayant répondu au questionnaire : retenons que ces étudiants sont pour l’essentiel des étudiantes. L’étudiante médiane a 20 ans. Elle a un frère ou une sœur. Un quart en a deux ou plus, le maximum s’établissant à 12. Cette étudiante est boursière dans un peu moins de deux cas sur 3 (408 étudiants, soit 61% des répondants ont une bourse sur critères sociaux).

Le recrutement social des répondants est plus populaire que celui de l’ensemble des universités françaises. La proportion de pères membres des classes moyennes et supérieures (26% de cadres et 18,9% de professions intermédiaires) est inférieure à la moyenne nationale (respt. 34,1% et 14,4%[3]). À l’inverse, on constate une sur-représentation des enfants issus de catégories populaires : 12% ont un père employé et 31% un père ouvrier, contre 15,6 % et 11,7% pour l’ensemble des étudiants inscrits dans une université française (tableau 1).

            Tableau 1. Origines sociales des étudiants de l’UPJV (en % des PCS déclarée[4])

 Professions et catégories socialesPCS du pèrePCS de la mère
Agriculteur exploitant2,40%0,40%
Artisan commerçant, chef d’entreprise9,50%4,40%
Cadre et professions intellectuelles supérieures26%13,70%
Profession intermédiaire18,90%18,60%
Employé12%43,30%
Ouvrier31%9,50%
Inactif (au foyer, invalidité etc.)0,20%10,10%
Total100100

L’origine sociale des répondants varie cependant selon qu’on la mesure par la profession du père ou de la mère. Les mères des enquêtés sont plus souvent inactives (au sens de l’Insee) et exercent des métiers peu qualifiés : 52,8% sont employées ou ouvrières.

L’importante proportion de boursiers laisse par ailleurs supposer une surreprésentation des étudiants d’origine populaire parmi ceux qui n’ont pas renseigné la profession des parents, renforçant le constat d’une forte ouverture de l’UPJV aux étudiants issus des catégories sociales les moins bien dotées économiquement.

Enfin, 23 % travaillent à côté de leurs études. Plus de la moitié de ces étudiants salariés n’a pas pu assurer son emploi pendant le confinement mais certains ont fait davantage d’heures que d’habitude. Nous y revenons en détail dans la dernière partie de cette synthèse.


[1] On remarquera par ailleurs que les échelles administratives retenues pour opérer les regroupements dans le graphique 1, sont variables et vont de la composante à l’UFR. Une remarque sur le croisement avec certaines variables, comme la composante d’inscription : il n’est pas possible eu égard à la composition et aux effectifs de la population d’étude. Ce n’était d’ailleurs pas souhaité par les concepteurs de l’enquête, qui ne participent en aucun cas à un audit sur les performances différentielles des différents UFR en matière de continuité pédagogique.

[2] https://publication.enseignementsup-recherche.gouv.fr/eesr/FR/T173/la_parite_dans_l_enseignement_superieur/

[3] Source : ministère de l’Éducation nationale – Données 2017-2018 – © Observatoire des inégalités. https://www.inegalites.fr/Les-milieux-populaires-largement-sous-representes-dans-l-enseignement-superieur?id_theme=17

[4] Point d’importance : les retraités ont été inclus dans les calculs sur la base de la profession qu’ils exerçaient avant leur départ en retraite.

Lien vers l’enquête complète: http://amiens-sociologie.fr/index.php/enquete-sur-le-confinement-des-etudiants-de-lupjv/

Motion de la section 19 du CNU au sujet de la LPPR et de la réforme des retraites (fév. 2020)

Cette année encore, la section 19 du CNU a qualifié plus de 200 candidates et candidats de très haut niveau aux fonctions de maître·sse de conférences. Une minorité aura un poste statutaire dans l’enseignement supérieur et la recherche. Pourtant, on sait qu’il manque au moins 230 postes en sociologie et démographie pour que nos formations puissent proposer aux étudiant·es un encadrement assuré par des équipes stables qui ne soient pas minées par la précarité et le sous-effectif. Les dossiers que nous avons examinés témoignent de la prégnance du travail précaire dans nos universités et de la précarisation des trajectoires professionnelles : empilement des années de post-doctorat, prolifération de contrats d’enseignement à durée déterminée impliquant des centaines d’heures d’enseignement sans possibilité de valoriser la thèse, omniprésence des heures de vacation – dont le niveau de rémunération est passé en-dessous du SMIC et qui sont souvent payées avec beaucoup de retard. Il ne fait aucun doute que la multiplication des contrats précaires prévue dans les rapports préparatoires à la LPPR aggravera encore cet état de fait. Dans ce contexte, la réforme des retraites, qui indexe le niveau des pensions à l’ensemble de la carrière, conduira des générations entières déjà précarisées au cours de leur vie active à une situation de pauvreté.

Les membres de la 19e section du CNU sont fermement opposé·es aux orientations portées par les trois rapports préparatoires au projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR), conçus sans prise en compte des avis pourtant clairement exprimés de la communauté scientifique. S’ils partent de constats déjà établis par les chercheur·es et enseignant·es-chercheur·es (faible niveau de rémunération par rapport à la moyenne européenne, insuffisance du nombre de postes, effets pervers du mode de financement par projet, insuffisance de l’effort national consenti à la recherche, etc.), ces rapports proposent des réponses totalement désajustées et inacceptables.

Une précarisation croissante des personnels de l’ESR

Création de nouveaux contrats précaires, accès de plus en plus tardif et de plus en plus difficile à un emploi pérenne, remise en cause de la référence aux 192 HTD, modulation de service obligatoire, fin du paiement des heures complémentaires… si elles sont mises en œuvre, les préconisations formulées dans ces rapports ne feront qu’accentuer une dégradation des conditions de vie et de travail, éprouvée depuis déjà plusieurs années dans les universités et les équipes de recherche et redoublée par le démantèlement concomitant de l’assurance-chômage, de la sécurité sociale et des services publics. Les efforts annoncés de revalorisation des rémunérations, quand bien même ils seraient effectifs, ne répondent pas aux besoins criants de postes statutaires nombreux.

Une atteinte aux libertés académiques

Les réformes annoncées porteront également gravement atteinte à des libertés académiques fondamentales – notamment la détermination scientifique des agendas de recherche, l’évaluation nationale et par les pairs des productions de la recherche et de l’avancement. Au prétexte qu’elle entraverait les politiques scientifiques des universités, l’actuelle procédure de qualification est ainsi remise en question par la multiplication des voies de contournement des concours. Mise en œuvre par une majorité de pairs élu·es dont le mandat est renouvelé tous les quatre ans, elle garantit un haut niveau de compétences scientifiques et pédagogiques ainsi qu’une égalité de traitement de tou·tes les collègues, quels que soient leur établissement et leur laboratoire.

Les rapports préparatoires à la LPPR préconisent enfin une intensification sans précédent de l’encadrement politique de la recherche, concentrant les moyens sur des sujets jugés prioritaires par le gouvernement du moment.

Et toujours plus de financement sur projet

Enfin, ces rapports entretiennent une vision de la recherche mise en œuvre depuis plus de 20 ans et dont les acteurs de l’ESR ont pu mesurer les effets délétères par exemple en Grande-Bretagne, en Suisse ou encore en Espagne : standardisation et morcellement inutile des publications, plagiat, sélection des objets, des résultats et des méthodologies de recherche permettant d’accéder aux revues académiques les mieux indexées, assèchement de certains domaines de recherche, diminution du temps consacré à la recherche au bénéfice de celui consacré à l’ingénierie et au management de la recherche, renforcement des inégalités entre hommes et femmes, augmentation exponentielle de la souffrance au travail… Les textes proposent pourtant de renforcer la logique de financement sur projet en concentrant les moyens sur des institutions dont le fonctionnement échappe à la communauté universitaire (renforcement de la place de l’ANR dans la gestion de l’ensemble des appels à projet nationaux, repérage d’universités à recherche intensive, création de bonus performance). Cette logique serait même étendue à la structuration des équipes de recherche avec la création de « CDI de projet » de 6 ans maximum et l’extension de dispositions d’exception engendrant des collectifs de recherche de plus en plus précarisés (tenure tracks et chaires d’excellence junior/senior) et contournant les concours de recrutements nationaux (assurés par des instances collégiales, donnant lieu à des emplois stables et indépendants).

Très loin de faire de l’ESR français un monde professionnel attractif nationalement et internationalement, l’ensemble de ces dispositions est une invitation pour nos jeunes collègues à le quitter. Nous ne pouvons nous y résigner. C’est pourquoi nous rejoignons la mobilisation croissante dans l’ESR et appelons l’ensemble des collègues à faire de même.

Nous exigeons :

  • le retrait du projet de loi sur les retraites ;
  • l’abandon des mesures législatives et réglementaires mettant en œuvre les préconisations des rapports préparatoires à la LPPR ;
  • que soient pris en compte les positions et projets défendus par nos instances représentatives et nos associations professionnelles (CP-CNU, CPCN, AFS, ASES) ;
  • la réaffectation des six milliards annuels du Crédit Impôt Recherche à la recherche publique ;
  • l’augmentation significative des dotations annuelles des unités de recherche, plutôt qu’un système uniquement ou d’abord fondé sur des appels à projets concurrentiels ;
  • la création de postes statutaires et la revalorisation des métiers et des carrières de tous les personnels de l’ESR.

Nous suspendons également l’envoi de membres de notre section dans les comités d’évaluation de l’HCERES et soutenons les collègues démissionnaires dans cette instance appelée à devenir centrale dans la mise en application des préconisations des rapports.

Nous signons, en tant que section 19, la lettre annonçant la démission collective des comités d’expert·es mandaté·es par l’HCERES et la rétention des rapports pour les visites déjà effectuées, qui a été élaborée dans le cadre de la Coordination nationale des facs et labos en lutte.

Enfin la section 19 appelle les autres sections du CNU à faire de même (https://mensuel.framapad.org/p/9epn-wxp5n0thud?lang=fr (3 types de signatures : démission, rétention, soutien à cette action).”

Motion votée à l’unanimité des personnes présentes

Lille, 5 février 2020