Offre d’emploi Directeur/trice d’association CPIE CDI – Guérande

Répondre à: Gwenaelle JANTY <gwenaelle.janty@gmail.com>

Vous trouverez ci dessous une offre pour un poste en CDI de Directeur/trice de l’association CPIE (Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement) Loire Océane basé à Guérande (Loire Atlantique).

Gwenaëlle Janty

Chargée de mission

Dr Géographe

Offre de stage M1/M2 sur les meublés touristiques

Dans le cadre d’une recherche sur la régulation des locations de courte durée et des plateformes, nous avons une offre de stage de fin d’études qui pourrait intéresser certains étudiant.e.s de niveau master 1 ou 2.

Francesca Artioli

Maîtresse de conférences

Université Paris Est-Créteil

Ecole d’Urbanisme de Paris, Lab’Urba

Bâtiment Bienvenüe (Bureau A311), Cité Descartes,

14-20 Boulevard Newton, F-77420 Champs-sur-Marne, France

Page personnelle | HAL-SHS (open repository)  

Toulouse Métropole recrute 1 Chargé-e de projet et 1 Chargé-e de mission Projet Radicalisation “Rad2citizen”

Toulouse Métropole, en partenariat avec les villes de Malaga, Salzburg
et l’institut KEMEA à Athènes, propose deux postes (chargé-e de mission
& chargé-e de projet) dans le cadre d’un projet européen sur la
radicalisation (2020-2021).

Recrutement à l’Ined CDD Chargé-e d’étude – Projet ANR Science Ouverte

Offre d’emploi en CDD pour un.e chargé.e d’étude 2ème catégorie à l’INED, dans le cadre du projet ANR Science Ouverte FAIRETHMIGQUANT. Le poste est à pourvoir à compter du 1er avril 2020.

Chargé-e d’études 2ème catégorie – projet FAIRETHMIGQUANT
Catégorie A

Poste à pourvoir à compter du 1er avril 2020

Descriptif de la structure
L’Institut national d’études démographiques, établissement public à caractère scientifique et technologique (EPST), a pour mission de mener des recherches sur les différentes problématiques démographiques (fécondité et famille, santé et mortalité, migrations, etc.) et d’informer le public sur les évolutions en cours. Pluridisciplinaire par son recrutement comme par les recherches menées, l’Ined gère 240 agents au total (titulaires, contractuels, doctorants) et accueille de nombreux chercheurs associés et des invités étrangers. L’Ined est au coeur d’un réseau de partenariats nationaux et internationaux de recherche.

Descriptif du service ou du projet
Le recutement concerne le projet “Making Ethnic and Migrant Minority Survey Data FAIR (FAIRETHMIGQUANT)”, financé par l’ANR (https://www.ouvrirlascience.fr/lappel-flash-science-ouverteanr-
25-projets-retenus/). Il s’agit d’un projet pilote conduit conjointement par le Centre d’études européennes et de politique comparée (CEE) de Sciences Po, l’Ined et le CDSP (Centre de données socio-politiques) de Sciences Po, en collaboration avec le GESIS (Mannheim, Allemagne) et en coopération avec le projet H2020 SSHOC
(https://sshopencloud.eu/) et l’action du programme COST ETHMIGSURVEYDATA (https://ethmigsurveydatahub.eu/).
L’équipe de recherche est dirigée par Laura Morales du CEE à Sciences Po et le projet vise à :
(1) Inclure les enquêtes françaises sur les Migrants et les Minorités Ethniques (EMM) dans un répertoire de metadata développé dans le projet ETHMIGSURVEYDATA,
(2) conduire un pilote d’une banque européenne de questions (European Question Databank, EQB) coordonnée par le CESSDA à Sciences Po
(3) Tirer les enseignements du pilote pour étendre l’EQB à toutes les enquêtes recensées par ETHMIGSURVEYDATA dans 9 pays européens, et
(4) Construire des relations durables entre la communauté des usagers et les producteurs de données en France et en Europe.

Missions du poste
Pour ce poste affecté au projet dont l’Ined est partenaire, l’activité sera conduite à l’Ined sous la responsabilité de Patrick Simon, directeur de recherche à l’UR8. Les tâches consisteront plus spécifiquement à :
– Identifier les enquêtes réalisées en France depuis 15 ans comportant des échantillons d’au moins 500 immigrés, descendants d’immigrés ou minorités nationales,- Coder les caractéristiques des enquêtes dans une méta-base internationale suivant un format préétabli,
– Collecter les questionnaires et documents méthodologiques relatifs à ces enquêtes,
– Contribuer à alimenter la banque de questions (question databank) du projet global.

Le codage des caractéristiques des enquêtes se fera en anglais, et les interactions avec l’équipe internationale se tiennent également en anglais.

Profil recherché
Les candidat.e.s disposeront d’un Master en sociologie, démographie, statistique, économie, géographie ou disciplines connexes.
Des expériences antérieures dans le domaine des migrations, des connaissances sur les enquêtes quantitatives et une autonomie dans le travail seront appréciées.
Des connaissances en anglais de niveau intermédiaire sont requises.
Une maîtrise de logiciels statistiques n’est pas nécessaire.
Modalités du contrat
Poste de chargé-e d’études 2ème catégorie, à pourvoir dans le cadre d’un contrat à durée déterminée, d’une durée de 3 mois à temps plein ou de 6 mois à mi-temps, selon les préférences du / de la candidat.e, et à compter du 1er avril 2020.
La rémunération suit le barème des agents contractuels de l’Ined, selon le diplôme et l’expérience professionnelle acquise en lien avec le poste.

Modalités de candidature :
Une lettre de motivation et un CV sont à envoyer à Patrick Simon (simon@ined.fr) et Christine Gonzalez (theot@ined.fr) avant le 4 mars 2020 à 22.00.
Un entretien avec les candidat.e.s pré-sélectionné.e.s se tiendra le 17 mars 2020. La décision finale sera communiquée le jour même.


Appel à candidature Stage M2 socio / ethno / science po – conso eau potable – Bordeaux

Offre de stage de niveau Master 2 (profil : sociologie, ethno-anthropologie ou science politique) pour une durée souhaitée de 6 mois, portant sur l’analyse des pratiques domestiques de consommation d’eau potable en Gironde, et leurs changements.
Le stage fera l’objet d’une convention avec le Smegreg (syndicat mixte d’étude et de gestion de la ressource en eau en Gironde).
La personne recrutée sera accueillie dans les locaux du Smegreg et sera encadrée par Patrick Eisenbeis (Chargé de mission au sein du Smegreg, Bordeaux) et Kevin Caillaud (chargé de recherche en sociologie à INRAE, UR ETBX, Bordeaux-Cestas). Elle bénéficiera des conditions prévues par la réglementation en vigueur, dont une prise en charge à 50% de l’abonnement aux transports en communs bordelais + des tickets restaurants mensuels.
Pour candidater : Envoyer CV + lettre de motivation à Patrick Eisenbeis (patrick.eisenbeis@smegreg.org) et Kevin Caillaud (kevin.caillaud@inrae.fr), au plus tard le 13 mars 2020. Des entretiens seront organisés dans la foulée.
Pour plus de renseignements, n’hésitez pas à vous reporter à la fiche de stage en document attaché et à contacter directement Patrick Eisenbeis et Kevin Caillaud.


Kévin CAILLAUD
Chargé de Recherches en sociologie
UR ETBX, INRAE (ex Irstea) – Groupement de Bordeaux – Cestas

22 rue des Allamandiers
33 800 Bordeaux
+33(0)6.87.70.69.35
id Skype: caillaud.kevin

Bourse doctorale et postdoc en études d’innovations et de transitions, LISIS (Noisy)

Le Laboratoire Interdisciplinaire Sciences Innovations Sociétés (LISIS) est heureux de pouvoir recruter un.e doctorant.e en études d’innovations et de transitions, sur le thème de la déstabilisation et du démantèlement de systèmes socio-techniques. Le financement de 36 mois en région parisienne s’inscrit dans le cadre du projet WAYS-OUT, sous la direction scientifique de Dr Bruno Turnheim.
La déstabilisation des systèmes établis est un front de recherche émergent dans le cadre des études de transitions socio-techniques, en lien direct avec des questions sociétales et de politiques publiques. L’accélération des transitions bas-carbone requiert, en outre du déploiement de solutions et de pratiques alternatives, de s’atteler au verrouillage et à l’inertie des systèmes et acteurs établis qui ont tendance à résister, à ralentir et à empêcher des efforts de transition. L’objectif principal du projet WAYS-OUT est de développer des connaissances systématiques et interdisciplinaires sur les phénomènes de déstabilisation et d’offrir un éclairage en vue de soutenir des chemins de transition plus ambitieux et faisables. La stratégie de recherche s’appuie sur le développement et la comparaison de cas d’études dans des contextes empiriques variés (différents secteurs, pays, et périodes historiques). WAYS-OUT contribue aux efforts de recherche visant à anticiper les déstabilisation issues de chemins de la décarbonation de divers secteurs et à explorer la possibilité de formes d’accompagnement défis liés auxdits processus de déstabilisation.

Dans ce contexte, nous recrutons un.e doctorant.e dans le domaine des études d’innovations et de transitions. La thèse portera sur les sources et mécanismes de déstabilisation des systèmes socio-techniques établis dans des contextes régionaux spécifiques. La recherche s’appuiera principalement sur une stratégie d’étude de cas longitudinale, tout en explorant la variété d’opportunités de transformations possibles au niveau régional. Le travail empirique portera sur l’analyse de dynamiques socio-techniques historiques et contemporaines dans un des secteurs suivants :

  • industrie navale et/ou villes portuaires dans différentes régions européennes
  • la production et la consommation de viande dans différents pays européens
  • le transport transfrontalier de passagers en Europe (rail et vols longue distance)

Plus d’information: http://umr-lisis.fr/funded-phd-position-in-transitions-studies-and-industry-destabilisation-lisis-paris-france/
***************Le Laboratoire Interdisciplinaire Sciences Innovations Sociétés (LISIS) est heureux de pouvoir recruter un.e postdoc en études d’innovations et de transitions, sur le thème de la déstabilisation et du démantèlement de systèmes socio-techniques. Le poste de 18 mois en région parisienne s’inscrit dans le cadre du projet WAYS-OUT, sous la direction scientifique de Dr Bruno Turnheim.

La déstabilisation des systèmes établis est un front de recherche émergent dans le cadre des études de transitions socio-techniques, en lien direct avec des questions sociétales et de politiques publiques. L’accélération des transitions bas-carbone requiert, en outre du déploiement de solutions et de pratiques alternatives, de s’atteler au verrouillage et à l’inertie des systèmes et acteurs établis qui ont tendance à résister, à ralentir et à empêcher des efforts de transition. L’objectif principal du projet WAYS-OUT est de développer des connaissances systématiques et interdisciplinaires sur les phénomènes de déstabilisation et d’offrir un éclairage en vue de soutenir des chemins de transition plus ambitieux et faisables. La stratégie de recherche s’appuie sur le développement et la comparaison de cas d’études dans des contextes empiriques variés (différents secteurs, pays, et périodes historiques). WAYS-OUT contribue aux efforts de recherche visant à anticiper les déstabilisation issues de chemins de la décarbonation de divers secteurs et à explorer la possibilité de formes d’accompagnement défis liés auxdits processus de déstabilisation.

Dans ce contexte, nous recrutons un.e postdoc dans le domaine des études d’innovations et de transitions. La recherche portera sur les sources et mécanismes de déstabilisation des systèmes socio-techniques établis dans des contextes régionaux spécifiques. La recherche s’appuiera principalement sur l’analyse et al comparaison de cas d’étude qualitatifs, et l’analyse de chemins et motifs de transition. Le travail empirique portera sur l’analyse de dynamiques socio-techniques historiques et contemporaines dans un des secteurs suivants :

  • industrie navale et/ou villes portuaires dans différentes régions européennes
  • la production et la consommation de viande dans différents pays européens
  • la transformation d’anciennes régions charbonnières dans différents pays européens
  • le transport transfrontalier de passagers en Europe (rail et vols longue distance)

Plus d’information: http://umr-lisis.fr/postdoc-position-in-transitions-studies-and-industry-destabilisation-lisis-paris-france/

Motion de la section 19 du CNU au sujet de la LPPR et de la réforme des retraites (fév. 2020)

Cette année encore, la section 19 du CNU a qualifié plus de 200 candidates et candidats de très haut niveau aux fonctions de maître·sse de conférences. Une minorité aura un poste statutaire dans l’enseignement supérieur et la recherche. Pourtant, on sait qu’il manque au moins 230 postes en sociologie et démographie pour que nos formations puissent proposer aux étudiant·es un encadrement assuré par des équipes stables qui ne soient pas minées par la précarité et le sous-effectif. Les dossiers que nous avons examinés témoignent de la prégnance du travail précaire dans nos universités et de la précarisation des trajectoires professionnelles : empilement des années de post-doctorat, prolifération de contrats d’enseignement à durée déterminée impliquant des centaines d’heures d’enseignement sans possibilité de valoriser la thèse, omniprésence des heures de vacation – dont le niveau de rémunération est passé en-dessous du SMIC et qui sont souvent payées avec beaucoup de retard. Il ne fait aucun doute que la multiplication des contrats précaires prévue dans les rapports préparatoires à la LPPR aggravera encore cet état de fait. Dans ce contexte, la réforme des retraites, qui indexe le niveau des pensions à l’ensemble de la carrière, conduira des générations entières déjà précarisées au cours de leur vie active à une situation de pauvreté.

Les membres de la 19e section du CNU sont fermement opposé·es aux orientations portées par les trois rapports préparatoires au projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR), conçus sans prise en compte des avis pourtant clairement exprimés de la communauté scientifique. S’ils partent de constats déjà établis par les chercheur·es et enseignant·es-chercheur·es (faible niveau de rémunération par rapport à la moyenne européenne, insuffisance du nombre de postes, effets pervers du mode de financement par projet, insuffisance de l’effort national consenti à la recherche, etc.), ces rapports proposent des réponses totalement désajustées et inacceptables.

Une précarisation croissante des personnels de l’ESR

Création de nouveaux contrats précaires, accès de plus en plus tardif et de plus en plus difficile à un emploi pérenne, remise en cause de la référence aux 192 HTD, modulation de service obligatoire, fin du paiement des heures complémentaires… si elles sont mises en œuvre, les préconisations formulées dans ces rapports ne feront qu’accentuer une dégradation des conditions de vie et de travail, éprouvée depuis déjà plusieurs années dans les universités et les équipes de recherche et redoublée par le démantèlement concomitant de l’assurance-chômage, de la sécurité sociale et des services publics. Les efforts annoncés de revalorisation des rémunérations, quand bien même ils seraient effectifs, ne répondent pas aux besoins criants de postes statutaires nombreux.

Une atteinte aux libertés académiques

Les réformes annoncées porteront également gravement atteinte à des libertés académiques fondamentales – notamment la détermination scientifique des agendas de recherche, l’évaluation nationale et par les pairs des productions de la recherche et de l’avancement. Au prétexte qu’elle entraverait les politiques scientifiques des universités, l’actuelle procédure de qualification est ainsi remise en question par la multiplication des voies de contournement des concours. Mise en œuvre par une majorité de pairs élu·es dont le mandat est renouvelé tous les quatre ans, elle garantit un haut niveau de compétences scientifiques et pédagogiques ainsi qu’une égalité de traitement de tou·tes les collègues, quels que soient leur établissement et leur laboratoire.

Les rapports préparatoires à la LPPR préconisent enfin une intensification sans précédent de l’encadrement politique de la recherche, concentrant les moyens sur des sujets jugés prioritaires par le gouvernement du moment.

Et toujours plus de financement sur projet

Enfin, ces rapports entretiennent une vision de la recherche mise en œuvre depuis plus de 20 ans et dont les acteurs de l’ESR ont pu mesurer les effets délétères par exemple en Grande-Bretagne, en Suisse ou encore en Espagne : standardisation et morcellement inutile des publications, plagiat, sélection des objets, des résultats et des méthodologies de recherche permettant d’accéder aux revues académiques les mieux indexées, assèchement de certains domaines de recherche, diminution du temps consacré à la recherche au bénéfice de celui consacré à l’ingénierie et au management de la recherche, renforcement des inégalités entre hommes et femmes, augmentation exponentielle de la souffrance au travail… Les textes proposent pourtant de renforcer la logique de financement sur projet en concentrant les moyens sur des institutions dont le fonctionnement échappe à la communauté universitaire (renforcement de la place de l’ANR dans la gestion de l’ensemble des appels à projet nationaux, repérage d’universités à recherche intensive, création de bonus performance). Cette logique serait même étendue à la structuration des équipes de recherche avec la création de « CDI de projet » de 6 ans maximum et l’extension de dispositions d’exception engendrant des collectifs de recherche de plus en plus précarisés (tenure tracks et chaires d’excellence junior/senior) et contournant les concours de recrutements nationaux (assurés par des instances collégiales, donnant lieu à des emplois stables et indépendants).

Très loin de faire de l’ESR français un monde professionnel attractif nationalement et internationalement, l’ensemble de ces dispositions est une invitation pour nos jeunes collègues à le quitter. Nous ne pouvons nous y résigner. C’est pourquoi nous rejoignons la mobilisation croissante dans l’ESR et appelons l’ensemble des collègues à faire de même.

Nous exigeons :

  • le retrait du projet de loi sur les retraites ;
  • l’abandon des mesures législatives et réglementaires mettant en œuvre les préconisations des rapports préparatoires à la LPPR ;
  • que soient pris en compte les positions et projets défendus par nos instances représentatives et nos associations professionnelles (CP-CNU, CPCN, AFS, ASES) ;
  • la réaffectation des six milliards annuels du Crédit Impôt Recherche à la recherche publique ;
  • l’augmentation significative des dotations annuelles des unités de recherche, plutôt qu’un système uniquement ou d’abord fondé sur des appels à projets concurrentiels ;
  • la création de postes statutaires et la revalorisation des métiers et des carrières de tous les personnels de l’ESR.

Nous suspendons également l’envoi de membres de notre section dans les comités d’évaluation de l’HCERES et soutenons les collègues démissionnaires dans cette instance appelée à devenir centrale dans la mise en application des préconisations des rapports.

Nous signons, en tant que section 19, la lettre annonçant la démission collective des comités d’expert·es mandaté·es par l’HCERES et la rétention des rapports pour les visites déjà effectuées, qui a été élaborée dans le cadre de la Coordination nationale des facs et labos en lutte.

Enfin la section 19 appelle les autres sections du CNU à faire de même (https://mensuel.framapad.org/p/9epn-wxp5n0thud?lang=fr (3 types de signatures : démission, rétention, soutien à cette action).”

Motion votée à l’unanimité des personnes présentes

Lille, 5 février 2020

Motion du département de sciences sociales de l’UPJV – 21 janvier 2020

Depuis le 5 décembre, le mouvement social contre le projet de réforme des retraites a pris une ampleur inédite. Ni les vacances de fin d’année, ni l’enfumage du vrai faux retrait de l’âge pivot n’ont eu raison d’un mouvement qui s’est relancé dans d’autres secteurs. Les avocats jettent leurs robes et manifestent, les raffineries ne produisent plus une goutte de carburant, et les grèves se multiplient partout : dans les ports, les docks, l’éducation, les banques ou encore la culture. A l’heure où la jeunesse montre des signes de frémissement dans les grandes villes, le soutien de la population aux grévistes est constant.

Dans l’enseignement supérieur et la recherche, la mobilisation contre le projet de réforme des retraites se double depuis une dizaine de jours d’une forte dynamique de mobilisation contre le projet de Loi pluriannuelle de programmation de la recherche (LPPR). Un peu partout en France, d’abord dans le secteur L-SHS, mais également en mathématique et en physique, des labos, des UFR, des revues se mettent en grève et cessent leurs activités de recherche et parfois d’enseignement. Une coordination des facs et labos en lutte se structure. Elle rassemble déjà plus de 50 universités, des instituts et des établissements publics de recherche, plus de 20 sociétés savantes, des collectifs de précaires de l’enseignement supérieur et de la recherche et plus de 45 revues en lutte. Cette coordination est soutenue par des syndicats (FSU, CGT, Solidaires).

La lecture des rapports préparatoires publiés montre que la LPPR participe de l’entreprise de destruction du service public de l’ESR, c’est une «LRU au carré»: renforçant encore la logique managériale, elle programme notamment la suppression de la référence aux 192h (les services seraient comptés en ECTS !), la modulation des services, la mise en place de CDI « de chantier » liés à des projets, le contournement de la qualification par le CNU. C’est la poursuite de la généralisation de la « nouvelle gestion publique » qui touche d’autres services publics, comme l’hôpital ou l’audiovisuel.

Nous, enseignant⋅es-chercheur⋅es précaires et titulaires du département de sciences sociales de l’UFR SHSP de l’Université de Picardie Jules Verne, réuni⋅es en Assemblée générale, affirmons notre opposition au programme concerté de destruction de nos conditions d’emploi, de travail et de vie par les contre-réformes voulues par le gouvernement. Désormais, le département de Sciences sociales de l’UPJV se réunira chaque semaine pour décider des modalités de son action collective.

Aujourd’hui, le département décide :

  • de reconduire les actions décidées le 14 janvier dernier : la suspension des jurys et la rétention des notes (et son engagement solidaire envers les personnels des scolarités à participer à la saisie des notes non communiquées, à la fin du mouvement) ;
  • de transformer chaque journée interprofessionnelle de grève en journée d’actions et de manifestation et donc à suspendre les cours à chaque fois. L’emploi du temps sera aménagé afin d’éviter de suspendre régulièrement les mêmes cours si les journées de manifestations ont lieu les mêmes jours ;
  • d’organiser, ce vendredi 24 janvier, de 11h30 à 13h30 (dans l’amphi C003, à la Citadelle), une réunion d’information destinée aux étudiant⋅es de notre département qui portera sur le projet de réforme des retraites et l’état du mouvement social, sur le futur projet de loi LPPR et ses conséquences s’il devait être adopté. Nous rejoindrons ensuite en cortège la manifestation interprofessionnelle à 14h devant la Maison de la Culture (MACU).

Nous appelons l’ensemble des collègues et des personnels de l’UPJV à :

  • Initier (ou à poursuivre) et à renforcer l’action collective en organisant des réunions d’informations, des assemblées générales dans les services, dans les laboratoires, les départements, les UFR, en lien avec les étudiant⋅es ;
  • participer aux caisses de grèves, aux AG et aux manifestations interprofessionnelles des semaines à venir contre la réforme des retraites et contre la LPPR, en constituant un cortège de l’Enseignement supérieur et de la recherche.

Ce que nous voulons Au niveau national :

1) Le retrait du projet de réforme des retraites ;
2) L’utilisation des 6 milliards d’euros de la niche fiscale du Crédit Impôt Recherche pour financer :

* Un plan de titularisation des contractuel·les et vacataires de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche ;

* Un plan de création d’emplois de fonctionnaires, enseignant·es-chercheur·es, chercheur·es, ingénieur·es, technicien·nes, personnels de bibliothèques et administratifs, à hauteur de 6 000 créations par an pendant 10 ans ; et dès à présent, le dégel de tous les emplois vacants ;

* Une augmentation des dotations de fonctionnement des universités, permettant d’honorer les offres de formation dans lesquelles les étudiant·es s’engagent. Idem pour les laboratoires afin que puissent s’y mener à bien les projets de recherche sur lesquels ils ont été évalués et labellisés ;

* Un plan pluriannuel d’investissement immobilier pour la réhabilitation énergétique et la mise aux normes du patrimoine immobilier, ainsi que pour la construction de nouveaux bâtiments permettant d’accueillir les nouveaux étudiant⋅es et personnels.

* Une revalorisation salariale de l’ordre de 20% pour toutes les catégories de personnels.

A l’UPJV Nous demandons à la Présidence de l’UPJV :
1) de mettre en œuvre la mensualisation des paiements des vacations ;
2) de respecter l’obligation de signature d’un contrat de travail avant la prise de fonction, y compris pour les vacataires ;
3) la publication de l’ensemble des emplois gelés (toutes catégories de personnels confondues) ;
4) l’augmentation des primes pour les personnels contractuels comme pour les personnels titulaires : à travail égal, salaire égal ! ;
5) au Conseil d’Administration et au Conseil Académique de l’UPJV de prendre position sur la LPPR lors de ses prochaines réunions.

Motion de l’équipe HABITER LE MONDE UR UPJV4287 Université de Picardie Jules Verne

Les membres de l’équipe UR UPJV 4287 Habiter le Monde de l’Université de Picardie Jules Verne, réunis le 17 janvier 2020, s’inscrivent dans le mouvement social en cours pour la défense des services publics et de la solidarité intergénérationnelle.

Ils s’alarment en particulier des éléments contenus dans le projet de Loi de Programmation Pluri-annuelle de la Recherche (LPPR) : la remise en cause du statut des enseignant.e.s-chercheur.e.s et de la référence aux 192 h équivalent TD, ainsi que l’aggravation du processus de contractualisation de l’enseignement supérieur et de la recherche. Le projet remet également en cause les fonctions du CNU et l’évaluation des carrières par les pairs. Ces propositions n’apportent aucune solution à la dégradation préoccupante de nos conditions de travail, à la précarisation des personnels BIATS et ITA et des jeunes chercheur.e.s déjà affecté.e.s par la réforme récente de l’assurance chômage. Enfin, les projets de développement de nouveaux contrats précaires mettent en danger le statut des personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche et menacent leur capacité à assurer leurs missions de service public. D’autant dans un établissement tel que l’Université de Picardie qui est notoirement sous-doté en moyens financiers et humains.

Les membres de l’équipe d’Habiter le Monde mettent leurs savoirs de chercheur.e.s à disposition de la réflexion sur les effets de ces projets de loi. Et en vue de constituer une coordination nationale des universités dans les prochaines semaines, nous rappelons la tenue d’assemblées générales organisées dans les établissements.