Motion du département de sciences de l’éducation de l’université de Picardie Jules Verne

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Les enseignants-chercheurs du département de sciences de l’éducation de l’université Picardie Jules Verne se sont réunis ce mardi 28 janvier 2020 afin de prendre part aux mobilisations en cours contre la réforme des retraites et contre les recommandations des trois rapports officiellement commandés par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation pour préparer la future loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR). Si elles aboutissaient, les mesures projetées conduiraient à une dégradation de leurs conditions de travail, à une attaque sans précédent contre leur statut et à une remise en cause fondamentale de la qualité de la recherche et de l’enseignement.

Les membres du département s’associent aux motions qui ont déjà été votées dans d’autres instances de l’enseignement supérieur et de la recherche et à l’UPJV. Ils se joignent aux luttes contre les réformes actuelles :

– en décidant de démissionner des jurys de diplôme ;

– en soutenant les mobilisations en cours (grèves, AG, manifestations, etc.) et en appelant l’ensemble des personnels à s’y joindre. Ils encouragent également toute forme de débat et d’échange avec les étudiants sur ces questions.

Motion du Conseil d’Administration de l’UPJV Du 6 février 2020. Motion adoptée à l’unanimité

Dans le contexte de préparation d’une Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche (LPPR), les membres du Conseil d’Administration de l’UPJV tiennent à réaffirmer avec force leur attachement au bon fonctionnement, au rayonnement et à la qualité des missions de recherche et d’enseignement, d’innovation et de diffusion des savoirs.

Soucieux de préserver une université ouverte à tous et dans tous les territoires d’une part, et refusant toutes les formes de précarisation des personnels d’autre part, les administrateurs de l’UPJV :

  • Réaffirment leur attachement au statut pérenne des enseignant.es-chercheur.es, des enseignant.es, des chercheur.es et des BIATSS et s’opposent au développement de la précarité dans l’ESRI.
  • Réaffirment la nécessité de financer de manière structurelle la création de postes de titulaires (pour les EC et les BIATSS) et de revaloriser les traitements de l’ensemble des personnels.
  • Affirment leur volonté de défendre les cadres nationaux de qualification et d’évaluation (CNU).
  • Soutiennent le principe d’un financement pérenne des activités de recherche pour l’ensemble des établissements et des équipes de recherche indépendamment des financements extrabudgétaires, condition indispensable d’une activité scientifique sereine et indépendante.
  • Appellent à mieux prendre en compte les thématiques des Sciences Humaines et Sociales en tant que telles, en octroyant à leurs programmes de recherche, et en particulier à leurs doctorants, des ressources financières dignes et pérennes
  • Réaffirment leur attachement au service de 192 UC et s’opposent à la modulation des services d’enseignement, en ce qu’elle remet gravement en cause l’articulation entre les missions d’enseignement et de recherche des enseignants chercheurs, compromettant au détriment des étudiants la qualité de formations universitaires qui doivent rester adossées à la recherche ;
  • S’opposent à toutes les formes de marchandisation de la recherche et de l’enseignement, au développement d’une concurrence exacerbée entre établissements, entre équipes et entre chercheur.es, ainsi qu’à toute mesure dégradant les conditions de travail.
  • Affirment leur attachement à une répartition équitable des moyens permettant un développement équilibré des établissements sur l’ensemble du territoire et un modèle de l’ESRI reposant sur la coopération et le travail en réseau plutôt que sur la mise en concurrence des enseignants-chercheurs, des équipes et des établissements, de manière à ce que toutes les universités restent bien des établissements de formation et de recherche.