Solidaire de la mobilisation interprofessionnelle en cours contre le projet de réforme des retraites et opposé aux transformations annoncées de l’Enseignement supérieur et la recherche, le CURAPP-ESS s’inscrit pleinement dans les mobilisations en cours.
Nous assurons notre soutien aux vacataires et aux contractuels de l’ESR et appuyons leurs revendications.Nous exprimons notre profond désaccord avec les mesures des rapports préalables au projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) qui avancent la possibilité de recruter sur la base de contrats de travail (tenure track, CDI de chantier, chaires d’excellence, etc.) dérogatoires aux dispositions statutaires. Nous appelons au contraire à lutter contre la précarisation généralisée des métiers de l’enseignement supérieur et de la recherche :- en rendant visible la contribution des vacataires et des contractuels au fonctionnement des composantes des universités – en améliorant les conditions de travail des vacataires et des contractuels (accès aux espaces numériques et aux outils de travail, attribution de bureaux, etc.)-en harmonisant les conditions d’emploi et de recrutement des doctorants et des jeunes docteurs (contrats de travail en bonne et due forme, mensualisation des paiements des vacations, etc.) – en appelant à un plan de création massif de postes de titulaires (BIATSS, ITA et enseignant.e.s-chercheur.e.s)
Nous invitons tou.te.s les collègues, personnels de l’ESR, précaires ou titulaires, à :- rendre visible leur mobilisation dans leurs signatures électroniques et réponses automatiques d’absence ;- pratiquer la grève de la recherche : suspendre les activités scientifiques (reporter les colloques et journées d’étude, suspendre le travail d’expertise et d’évaluation, faire des instances de l’ESR des espaces de revendication, etc.) ;- se joindre à ou relayer à l’échelle des départements pédagogiques et des composantes la mobilisation sous la forme de différentes actions (grèves et participation à la caisse de grève de l’Université, report des examens, réunion d’information auprès des étudiant.e.s, rétention des notes, cours alternatifs, etc.), en concertation entre toutes les catégories de personnels et avec les étudiants.Nous appelons à participer aux journées de mobilisation nationale, ainsi qu’aux actions de soutien aux grévistes de la RATP et de la SNCF (piquets, caisses de grève, AG, etc.).La mobilisation doit franchir de nouvelles étapes et s’inscrire dans la durée. En février, toutes les manifestations scientifiques du laboratoire sont annulées. Pour les mois suivants, différentes possibilités seront mises au point, en recherchant un impact maximal de nos actions: annulation des séminaires internes, annulation ou insertion de temps d’information et de mobilisation dans les journées d’étude et les colloques organisées en partenariat, conférences et débats visant à la diffusion de savoirs critiques.
Pour les semaines à venir, nous proposons aux autres laboratoires de l’Université de Picardie Jules Verne de préparer ensemble, pour les 4 et 5 mars prochains, une série d’initiatives permettant de mobiliser fortement les personnels et les étudiants, et de donner une large visibilité à nos revendications.Le 4 mars après-midi et en soirée, nous proposons en particulier d’organiser ensemble une veillée de la recherche, dans les locaux de l’Université et hors les murs, avec des moments consacrés à l’analyse des projets de réforme et des moments plus spectaculaires et conviviaux.Nous demandons à la présidence de l’Université de faire du 5 mars une journée banalisée pour l’ensemble des personnels et des étudiants. Nous invitons les enseignants-chercheurs, les BIATSS, les ITA, les chercheurs, les enseignants et les étudiants à participer en masse à toutes les initiatives décidées à l’échelle de l’établissement ou au niveau interprofessionnel. Nous proposons également aux autres laboratoires de préparer ensemble des initiatives communes qui pourraient prendre leur place dans cette journée.Pour préparer ces initiatives des 4 et 5 mars, nous proposons de tenir une assemblée générale inter-laboratoires au cours de la semaine du 17 février, en fonction du calendrier d’action qui sera décidé à l’échelle nationale.