Les membres de l’équipe UR UPJV 4287 Habiter le Monde de l’Université de Picardie Jules Verne, réunis le 17 janvier 2020, s’inscrivent dans le mouvement social en cours pour la défense des services publics et de la solidarité intergénérationnelle.
Ils s’alarment en particulier des éléments contenus dans le projet de Loi de Programmation Pluri-annuelle de la Recherche (LPPR) : la remise en cause du statut des enseignant.e.s-chercheur.e.s et de la référence aux 192 h équivalent TD, ainsi que l’aggravation du processus de contractualisation de l’enseignement supérieur et de la recherche. Le projet remet également en cause les fonctions du CNU et l’évaluation des carrières par les pairs. Ces propositions n’apportent aucune solution à la dégradation préoccupante de nos conditions de travail, à la précarisation des personnels BIATS et ITA et des jeunes chercheur.e.s déjà affecté.e.s par la réforme récente de l’assurance chômage. Enfin, les projets de développement de nouveaux contrats précaires mettent en danger le statut des personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche et menacent leur capacité à assurer leurs missions de service public. D’autant dans un établissement tel que l’Université de Picardie qui est notoirement sous-doté en moyens financiers et humains.
Les membres de l’équipe d’Habiter le Monde mettent leurs savoirs de chercheur.e.s à disposition de la réflexion sur les effets de ces projets de loi. Et en vue de constituer une coordination nationale des universités dans les prochaines semaines, nous rappelons la tenue d’assemblées générales organisées dans les établissements.